Sale temps pour les contractuels

mardi 6 octobre 2020

Il est habituel que les contractuels soient corvéables et que leur situation personnelle soit malmenée par l’EN mais la rentrée 2020 dépasse tous les précédents.

Un petit florilège de situations ubuesques :

 Un collègue recruté à Vatan (mail du Rectorat, du collège…) fait la prérentrée. Le jour de la rentrée, il apprend qu’un autre contractuel est placé sur le poste (celui-ci vient juste d’être prévenu…) Au passage, il avait envoyé sa lettre de démission pour faire ce remplacement à l’année ! Il a finalement retrouvé son ancien poste dans le privé.

 au CIO : 2 collègues en disponibilité. Recrutement de deux contractuelles dont une le 14 septembre au matin (signature du PV d’installation). La collègue qui n’est pas de la région signe un bail pour son logement. Le soir, le CIO lui annonce que son recrutement n’est pas budgété et donc annulé. Prévenus grâce au S1 du CIO, nous avons accompagné la collègue dans ses démarches avec l’appui du S3 et de Sylvie Berger. Finalement, après une bien trop longue attente, la collègue apprend le 25 qu’elle est finalement embauchée avec rétroaction. Mais que de stress et d’errance !

Cette situation est inadmissible de la part d’une administration : on ne joue pas avec des précaires ! L’administration met en danger le difficile équilibre financier de nos collègues en leur promettant puis en annulant des remplacements, au risque de démoraliser et décourager les vocations.
Quelques informations pour tous les collègues qui interviennent comme contractuels :

 Les PV ne sont pas des contrats de travail. L’EN ne se gêne pas pour les rompre alors que le collègue a déjà fait du travail de préparation (pré-rentrée, préparation de cours, déménagement…).

 Le Tribunal Administratif ne donne pas toujours raison à un collègue qui demanderait indemnisation.

 En droit français, si vous n’êtes pas syndiqué, le SNES ne peut pas vous accompagner au Tribunal Administratif car il n’est pas concerné au moment des faits. Nous ne pourrons pas nous saisir de votre cas pour vous défendre, une raison de plus pour adhérer… si vous le pouvez.

Matthieu Henner