CSA Académiques du 6 février 2024

mercredi 7 février 2024
par  Antonin Pennetier

2 CSA avaient lieu ce mardi au rectorat. Le matin le repli suite au boycott des élus du CSA du 23 janvier sur les moyens attribués à l’académie. L’après-midi le bilan académique des opérations de mobilité et de carrière 2023.

Retrouvez ci-dessous nos deux déclarations liminaires.

Déclaration moyens & « choc des savoirs » Déclaration mobilité et carrières

CSA moyens

Les 10 élu·es (6 FSU, 3 UNSA, 1 FO) ont unanimement voté contre les moyens attribués pour le premier et pour le second degré (respectivement 70 et 69 suppressions de postes).

Pour le recteur le « choc des savoirs » est un signal fort pour ramener des élèves dans l’École Publique. Pour le SNES-FSU il n’est pas question de trier les élèves au sein de nos collèges, passer d’une forme de séparatisme à une autre n’est pas une solution. Nous demandons que l’argent public aille à l’école publique.

Face à nos questions sur les problèmes engendrés par le « choc des savoirs » le recteur commencer par jouer l’apaisement et s’étonne que des heures en plus (pour les groupes de niveau) génère des problèmes. Pour lui la mise en place de groupes de niveau ne devrait pas entrainer la fermeture d’autres dispositifs. Néanmoins, il va jusqu’à indiquer que le sens de la réforme a peut-être été mal compris.

Pour le SNES-FSU il n’en est rien, notre opinion et celle de nos collègues repose sur l’analyse des textes & déclarations connus. Opinion confirmée par les retours des collègues dans les établissements qui montrent bien l’assèchement des marges pour la mise en place des groupes de niveaux, mise en place qui pourrait même entraîner des compléments de service reçus et donnés dans un même établissement, dans une même discipline.

Des moyens sont aussi pris pour accorder l’équivalent de 18 ETP de décharge afin de faire vivre des collectifs de formation entre pairs sur le modèle des IREM (à leurs débuts). Nous serons attentifs sur la mise en place effective de ce type d’organisation, basée sur le volontariat et sans injonction descendante.

L’ouverture des premières classes « prépa-lycée » est en cours de discussions, néanmoins nous savons déjà qu’il y en aurait au moins une par département et qu’elle seraient ouvertes dans les LPO.

Nous avons demandé un bilan des parts fonctionnelles du PACTE attribuées. Le rectorat n’est pas encore capable de le faire, il apparaît tout de même que l’objectif politique annoncé des remplacements de courte durée est très loin d’être rempli. Une autre confirmation que lorsqu’il y a une volonté, il est possible de s’arranger avec les textes réglementaires.

Nous avons interrogé sur la demande faite aux chefs d’établissement de libérer la même demi-journée aux collègues de maths de l’académie, et même chose pour les collègues de français afin de pouvoir positionner des formations sur ces temps libérés ou de permettre aux équipes d’un ou plusieurs établissements de se concerter.

Pour le SNES-FSU cette demande vise à augmenter la charge de travail hebdomadaire des personnels sur les semaines où des formations ou réunions seront organisées en plus de tout ce qui est déjà fait actuellement. Elle complexifie davantage la mise en place des emplois du temps dans les établissements : il est illusoire d’espérer sa mise en place.

Il semble que le recteur a entendu une partie de cette impossibilité en réduisant cette idée à 1 ou 2h à l’échelle d’un bassin, et des participation à des formations ou réunions sur la base du volontariat (en lien avec les labo maths ou les salons en lettres). Pour nous cette demande n’est toujours pas conciliable avec la mise en place des groupes de niveaux et la formation continue doit prendre place sur le temps d’ouverture des établissements, entraînant au moins partiellement une décharge du temps de classe pour ne pas surajouter à notre temps de travail déjà élevé.

CSA mobilités et carrières

Nous demandons toujours le rétablissement des commissions paritaires permettant aux personnels de savoir pourquoi ils ont été mutés (ou pas) et promus (ou pas). Nous avons également commencé à aborder la questions du futur mode de promotion à la classe exceptionnelle, pour la FSU c’est d’abord l’ancienneté qui doit être reconnue parce que c’est le meilleur moyen de reconnaitre une carrière.

Sur le bilan des mobilités, les caractéristiques générales restent stables mais il y a une augmentation notable des demandes d’affectation à titre provisoire.

Sur le bilan des promotions à la hors classe, maintenant plus personne ne passe plus d’un an à l’échelon 11 (à l’exception d’une petite dizaine de collègues).

L’âge moyen des promu·es est de 49 ans, avec un peu plus de 19 ans d’ancienneté en moyenne.

Sur le bilan des promotions classe ex, pour la dernière année il y avait deux viviers. Ce grade n’assure toujours pas un débouché de carrière pour toutes et tous avant la retraite.

Vivier 1 (vivier fonctionnel) : 583 personnels étaient éligibles, 158 ont été promus. La répartition femmes/hommes a été globalement respectée (exception faite des agrégés).

Vivier 2 (ancienneté & avis recteur) : 815 personnels étaient éligibles, 90 ont été promus.

L’âge moyen des promu·es au vivier 1 est 53 ans (22,5 ans d’ancienneté en moyenne), pour 59 ans au vivier 2 (30,5 ans d’ancienneté en moyenne).