Conseil Départemental de l’Education Nationale du 15 février 2021

mardi 16 février 2021
par  Julien JAFFRE

Vos représentant-es sont intervenus auprès de Mme le préfet, de Mme la DASEN et de la vice-présidente du Conseil Départemental au CDEN pour faire le point sur la préparation de la rentrée 2021, revendiquer un véritable plan d’urgence pour l’éducation et porter les revendications des personnels sur les sujets à l’ordre du jour :

L’ensemble des représentant-es des personnels (FSU, UNSA, FO) ont émis un avis défavorable sur la préparation de la rentrée 2021 dans le 2nd degré.
Résultats : 11 votes Contre et 11 votes Pour ( dont les représentant-es de la FCPE).

Vous trouverez à la suite la déclaration de la FSU, puis les principaux points de nos interventions :

Déclaration FSU au CDEN du 15 février 2021

Pour rappel voici les liens vers les Compte-rendu des comités techniques des 1er et 9 février 2021 :

CTSD du 1er février : http://orleans.snes.edu/Compte-rendu-du-Comite-Technique-Special-Departemental-DHG-du-1er-fevrier-2021.html

CTSD du 9 février : http://orleans.snes.edu/Compte-rendu-du-Comite-Technique-Special-Departemental-DHG-du-9-fevrier-2021.html

Effectifs et Égalité du droit à l’éducation

Les personnels sont convaincus qu’une amélioration importante des résultats des élèves en terme d’apprentissage doit être obtenue par la limitation des effectifs par classe : 20 max en éducation prioritaire et 24 max en éducation ordinaire. La FSU l’a affirmé en séance, montrant que l’enveloppe insuffisante et la répartition des moyens utilisant l’Allocation Progressive des Moyens ne produirait pas de baisse d’effectifs. Au contraire le choix d’un seuil unique à 30 produit une mise en difficulté particulière des établissements de l’éducation prioritaire. Après le calcul théorique, impossible de créer suffisamment de divisions pour baisser les effectifs sur tous les niveaux, surtout pour l’Éducation Prioritaire et pour conserver de quoi faire des groupes et mener des projets.
Mais certains établissements qui, cette année, n’ont plus d’APM, sont mis en difficulté. La volonté affichée de prise en charge des élèves à besoin particulier, relevant ou non du handicap, se heurte aussi à la réalité de la hausse des effectifs par classe choisit par l’administration.
Ces choix sont producteurs d’inégalités dans nos classes, et entre les établissements du département.
Au lieu de miser sur la baisse des effectifs pour plus d’égalité et un meilleur rattrapage de la période covid qui dure, le choix politique est maintenu à la baisse de la qualité du service public par les classes sur-chargées.

Mme la DASEN a répondu que le nombre faible d’audiences par rapport à l’an passé ( autour de 5-6 plutôt qu’une quinzaine) cette année montrait que l’administration avait bien amélioré le calcul de l’APM et que dans l’ensemble, les problèmes étaient moindre.
Mme la Secrétaire générale a aussi insisté sur le faible nombre de votes contre en CA « DHG ».

HSA

La rentrée prochaine est prévue avec plus d’heures supplémentaires, le taux passant de 9,1% à 9,4%.
Plus d’heures de cours, plus de classes, moins de facilité sur les emplois du temps, moins de ½ journées disponibles pour la correction de copie et la préparation de cours. Nous avons expliqué que ce n’était pas une manière de prendre soin de notre métier et des personnels.

Une partie des heures d’UPE2A est, cette année, fournit en heures sup alors que l’an passé ce n’était pas le cas.

Précarité AESH et AED

Nous avons affirmé la nécessité de promouvoir la stabilité et la valorisation du travail des AESH et des AED.
La FSU est revenue sur les AED supplémentaires COVID et demandé la prolongation de leur contrat. La réponse de l’IA est pour l’instant, que les moyens s’arrêteront le 19 février. Si un besoin est nécessaire au retour des vacances, on ré-embauchera. Pas de prévision à l’avance, pas de certitudes pour la rentrée du 8 mars, ce que nous avons dénoncé.
Nous avons aussi insisté pour des contrats de 3 ans soient utilisés pour le recrutement des AED. L’IA a répondu que c’étaient les chefs d’établissement qui préféraient les contrats de 1 an. Sans fermer la porte à d’éventuelles avancées, l’Ia n’a pas pris position pour une baisse de la précarité par l’utilisation des contrats de 3 ans. Comme c’est une prérogative du CA qui délègue la responsabilité de passation des contrats aux personnels de direction des établissements, cela reste une possibilité, pour les personnels dans les établissements de faire la demande.

Sectorisation

Une sectorisation est en cours de modification sur le secteur de Auneau-Gallardon. La sectorisation faite par le Conseil Départemental devrait être validée pendant ou après le mouvement de mut intra. Nous avons demandé le gel des postes menacés de suppression et des moyens suffisants pour ne pas faire exploser les équipes dans ces établissements, ni avoir à recréer de manière absurde des postes supprimés quelques semaines plus tôt.

A nos demandes de précisions et de gel de postes, la DSDEN répond sans fournir de raisons précises que les postes ne seront pas gelés...le contraire de ce qui avait été dit en comité technique spécial départemental quelques jours plus tôt.

Nous avons porté la nécessité d’une réflexion sur la sectorisation à l’ensemble du département dans le but de construire la mixité sociale dans les établissements nécessaire à la réussite de tous les élèves. Ainsi que la nécessité pour l’état et les collectivités de veiller à cette mixité sociale sur le territoire pour qu ’elle puisse facilement exister ensuite dans les établissements, notamment grâce à la promotion de l’habitat social.

EPS

Les militant-es de la FSU sont intervenus pour évoquer les moyens des établissements dédiés aux installations sportives.
Le conseil départemental a répondu que la valeur donnée au départ, l’an passé, était indicative et fondue avec le reste de la dotation de l’établissement sans être fléchée.
C’est au CA ensuite de se prononcer et de veiller à ce que les moyens donnés pour l’EPS soient utilisés pour l’EPS.

Jean Moulin

Interrogé sur le sujet, la DSDEN n’a pas pu préciser à partir de quelle date les personnels pourront venir travailler dans les nouveaux locaux du collège Jean Moulin de Chartres, notamment pour s’y réunir, emménager, s’approprier les lieux, préparer la rentrée 2021.

ENT

Les collèges du département vont être amenés à choisir le rythme de leur transition vers un Espace Numérique de Travail, netocentre, utilisé par les lycées. Le service sera ouvert à partir du 8 mars, les créations de compte à partie du 15 mars pour une transition plus ou moins rapide en fonction de la volonté des établissements.
Objectif : que ce changement soit effectif pour tous les élèves à la rentrée 2021.