10 février : X. Darcos à Orléans

mardi 10 février 2009

Communiqué de presse du SNES (FSU)

A propos de la venue de Xavier Darcos à Orléans pour la réunion du CVL académique sur la réforme des lycées.

Nous venons d’apprendre la participation du Ministre de l’Education Nationale à la réunion du CVL académique sur la réforme des lycées.
La consultation des lycéens sur cette réforme a été organisée dans des conditions inacceptables que nous avons dénoncées, avec les représentants des parents d’élèves FCPE, lors du CAEN du 28 janvier. Nous avons mis fortement en doute la validité de cette consultation organisée dans la plus grande précipitation, sans tenir compte de la nécessité pour les élus lycéens de recueillir auparavant, et dans de bonnes conditions, les avis et demandes de l’ensemble de leurs camarades, sur un sujet qui exige du temps et de la réflexion. Nous savons que par ailleurs cette consultation n’a pas été organisée partout, et que des lycéens ont refusé d’y participer dans certains établissements de l’académie. La participation du Ministre de l’Education au CVL académique ne fait qu’accroître nos doutes sur l’exploitation qui sera faite des résultats de cette consultation. Nous dénonçons le double jeu d’un ministre qui feint de consulter lycéens et personnels tout en donnant consigne au recteur de trouver, vaille que vaille, et dans le dos des personnels, une quinzaine de lycées volontaires pour expérimenter la réforme à laquelle il a dû renoncer en décembre face à la mobilisation de toute la communauté éducative !

Nos interventions ont permis d’obtenir que le recteur organise une deuxième consultation de tous les élèves dans toutes les classes, après ce CAVL. Nous prenons acte de ces améliorations tout en soulignant leur insuffisance : la consultation des lycéens doit être ouverte, au-delà des thèmes issus du CAVL. Nous demandons aussi que les conditions d’organisation de cette consultation permettent une expression démocratique des lycéens qui répondre aux objectifs éducatifs que sont l’apprentissage de l’autonomie et de la citoyenneté. La réunion de la seule heure de vie de classe ne répond que très partiellement à ces objectifs.

Pour ce qui concerne la consultation des personnels, nous demandons l’organisation de journées banalisées dans tous les établissements, et des modalités d’élaboration, de diffusion et d’exploitation des synthèses qui permettent de faire remonter les revendications de la profession. Nous refusons toute expérimentation des parties de la réforme que nous avons combattues.Par contre nous sommes prêts à participer à une consultation qui permettrait de mettre sur la table les revendications des personnels pour une autre réforme des lycées, au service de la réussite de tous les jeunes, et avec les moyens indispensables en emplois.