Jour de colère au lycée d’Ingré

vendredi 4 septembre 2020
par  Nicolas GOURIE

Tandis que le Ministre Blanquer déroule sur les médias nationaux son inoxydable mantra sur le contrôle total de la situation sanitaire à l’éducation nationale, des collègues se trouvent confronté.e.s ,eux, à un terrain dégradé par l’insuffisance endémique des moyens alloués.
Ainsi en va-t-il pour nos collègues du lycée d’Ingré qui se sont retrouvé.e.s en lutte… dès le 1er septembre.
Malgré une pétition signée le 8 juillet dernier par 72 membres du personnel et adressée au rectorat, les moyens accordés à la vie scolaire restent indigents : il manque toujours un demi-poste de CPE et un poste de surveillant, ce qui fait un ratio de 2 CPE à temps plein pour 1350 élèves, ou encore un suivi de seulement 34 classes, sur un total de 46. Inacceptable !
Les professeurs principaux ont mis leur démission dans la balance lorsqu’ils se sont rassemblés devant leur établissement le matin de la pré-rentrée des élèves, et ont finalement été reçus en délégation à la mi-journée par le rectorat.
Tout en reconnaissant le bien-fondé de la démarche des collègues, le rectorat n’a pas accordé le demi-poste manquant de CPE en raison d’ « une enveloppe budgétaire non-extensible ».
Les collègues ont donc envoyé leurs lettres de démission de professeur principal et un communiqué de presse est parti en direction des députés signalant leur refus de travailler dans des conditions pénalisantes pour l’ensemble de la communauté éducative.
A la suite de cette mobilisation, le rectorat a finalement décidé de laisser un demai-poste supplémentaire, ce qui est loin d’être satisfaisant au regard des besoins de suivi éducatif, qui plus est dans cette période particulièrement difficile.


Documents joints

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