Dans un contexte de diminution du nombre d’élèves scolarisés en collège (qui ne manque pas d’être utilisé politiquement pour prétexter des suppressions de postes alors que le taux d’encadrement est déjà mauvais), le recteur souhaite modifier la méthode de calcul des DHG des collèges.

Depuis son arrivée dans l’académie, il y a bientôt un an, un fort point de désaccord que nous avons avec lui concerne le nombre d’élèves par classe et l’importance de le réduire pour pouvoir bien travailler avec tous les élèves. Pour le recteur ce sont tous les dispositifs annexes qui devraient permettre la prise en charge de la difficulté scolaire, conformément à la parole ministérielle : groupes de niveaux, financement de projets facultatifs...

Au SNES-FSU nous dénonçons les classes surchargées, sommes mandatés pour un maximum de 24 élèves par classe en collège et hors éducation prioritaire. Ce seuil est bien rare dans nos classes et la question de le réduire peut encore se poser lors de notre prochain congrès.

La méthode de calcul actuelle avait de nombreux défauts dont ceux d’un seuil à 30 élèves par division et de ne pas appliquer totalement les textes sur l’inclusion ou l’accueil des élèves allophones (en UPE2A). Points sur lesquels nous intervenions régulièrement pour signaler le manque d’heures dans l’enveloppe budgétaire reçue par l’académie.

La méthode de calcul utilisée consistera donc toujours à répartir la pénurie. Il y a certaines avancées notables à mettre au crédit de la FSU avec la prise en compte des élèves ULIS et UPE2A dans les calculs du nombre de divisions et la volonté d’installer durablement les collègues coordonnateur d’UPE2A dans les établissements en leur attribuant un service complet. Un fléchage des heures est aussi envisagé pour préserver/pérenniser les LV2 ayant un petit effectif dans les établissements afin que leur ouverture ne relève pas seulement de la marge de l’établissement : ce seraient surtout des heures et donc des postes d’allemand qui se trouveraient consolidés.

Une avancée insuffisante par son objectif et son ampleur est la réduction du nombre d’élèves par classe pour calculer le nombre de divisions dans certains établissement en fonction de l’IPS(indice de position social) constaté. Passant à 25 (15 collèges), 27 (28 collèges) ou 28 (22 collèges) pour le quart des collèges le plus défavorisé. Les autres collèges restants à 30 élèves pour une division. Voir le fichier de présentation ci-dessus, pages 16 à 20.

Cette petite avancée dans le mode de calcul acte tout de même la possibilité d’avoir des classes pouvant aller jusqu’à 28 élèves en éducation prioritaire et 30 sinon. Des valeurs bien trop élevées pour gérer au sein de la classe les difficultés des élèves, sans parler de la taille de certaines salles.

Cette petite avancée est d’autant plus inquiétante que la volonté du recteur semble être de ne pas ouvrir de classes supplémentaires avec la marge donnée aux établissements pour anticiper la mise en place de groupe de niveaux qui ne sont pas budgétés.

L’autonomie des établissements étant toujours de mise, il sera possible en CA de proposer des répartitions avec plus de divisions qu’initialement prévu par le rectorat : contactez rapidement votre section départementale !

Nous sommes aussi intervenus lors de ce groupe de travail sur ce projet de méthode pour rappeler que si des heures doivent être fléchées il est important qu’elles le soient surtout pour permettre d’ouvrir de nouveaux horizons aux élèves issus des familles les moins favorisées.

Cette nouvelle méthode fléchant davantage d’heures en plus des 26+3h heures obligatoires, les établissements qui recevaient une marge supplémentaire seront sans doute perdants. Ceci ne pourra être effectivement connu qu’une fois le total d’heures connues, normalement autour du 20 décembre au rectorat.