La rentrée scolaire 2022-2023 a débuté de façon chaotique pour certain·es stagiaires et tout est loin d’être résolu !

Pour rappel, les lauréat·es du concours titulaires d’un master MEEF sont désormais affecté·es à temps plein, le mi-temps, et la formation à l’INSPÉ, étant réservés aux lauréat·es titulaires d’un autre master. Le lot commun des stagiaires devient donc l’affectation au barème, ce qui n’était pas le cas avant : les lauréat·es inscrits en MEEF étaient maintenu·es dans leur académie.

Dès le mouvement inter-académique, le ministère a affecté les stagiaires dans deux mouvements distincts, un pour les temps plein et un pour les mi-temps, sans qu’il ait bien anticipé le nombre de supports nécessaires dans l’un et l’autre cas ni bien identifié la situation de chaque stagiaire. Par exemple, des stagiaires dont le master MEEF n’avait pas été pris en compte ont été affecté·es dans une académie comme s’ils devaient être à mi-temps.

Une fois la phase inter-académique passée, cette situation a eu des conséquences sur le mouvement intra-académique dans l’académie d’Orléans-Tours comme dans le reste de la France.
Les rectorats ont affecté des stagiaires à mi-temps alors qu’ils et elles étaient sensé·es être à temps plein. Les vérifications des titres et de l’expérience ayant souvent été faites après les congés d’été, ces affectations ont été modifiées après la mi-août. Souvent injoignables, les services du rectorat ont ainsi dû changer les stagiaires d’affectation à la fin de l’été, lors de la rentrée des stagiaires à
Orléans. Ailleurs, des stagiaires temps plein sont affecté·es dans deux établissements, comme c’est le cas de collègues dans le Loiret.

Les demandes de révision d’affectation ont été très nombreuses (le Ministère dit en avoir enregistrées 1000 lors de la première phase des affectations !), et si certaines, avec l’appui du SNES-FSU aboutissent, ce n’est pas systématique. Nous n’avons eu de cesse tout l’été d’alerter le rectorat sur la précarité de ce système d’affectation et de la détresse créée chez des collègues stagiaires.
Aujourd’hui, la situation est loin d’être résolue. Il a été annoncé à des stagiaires de certaines disciplines, notamment les CPE, qu’ils ne bénéficieraient pas de formation à l’INSPE faute de moyens ! Les collègues sont à juste titre désemparés et nous avons saisi le rectorat sur l’urgence de débloquer des moyens et fournir aux enseignants débutants dans le métier des outils pour l’exercer dans les meilleures conditions.

Secteur Entrée dans le métier.